CIAO AMICO
Un aller sans retour, je n'te reverrai plus
Un long, très long voyage. Je ne t'entendrai plus
Facétie de la vie, quelle est cette ironie ?
Qui t'arrache la vie, la veille sans un bruit ?
Je ne peux pas y croire et tout est si soudain
La faucheuse a frappé sans rien dire et en vain
Tu t'es accroché fort et déjà tu n'peux rien
Que la laisser oeuvrer et stopper ton chemin
De toutes les personnes qu'un jour j'ai rencontrées
Tu es sans doute le seul à avoir tout montré
Le panache, l'élégance, la classe et l'honnêt'té
L'intelligence de l'âme, le coeur de pardonner
Je venais depuis peu de retrouver l'ami
Tu étais tout heureux et moi je t'ai souri
Tu m'as confié aussi que depuis mon retour
Tes nuits étaient moins sombr', tes nuits devenaient jour
Capricieux le destin car à peine reformés
Les vieux amants se jaugent mais ne peuvent ignorer
Que ce qui les unit s'appelle l'amitié
La plus forte qui soit sans l'once d'un regret
Depuis plus de deux mois nous prenions le café
"Stretto" pour toi ami, pour moi un' goutt' de lait
Nous refaisions le monde, évoquions le passé
Tout simplement heureux de s'être retrouvés
L'équipe et puis moi-même t'avons dit vendredi
"Bon week-end Roberto on se revoit lundi"
Tu es parti heureux c'est ce que j'ai vu, moi
Tu es parti heureux pour la dernière fois
Lundi est arrivé mais on ne t'a pas vu
Ton p'tit coeur a lâché, les battements se sont tus
"Bon week-end les amis, on se revoit lundi"
Moi je t'en veux un peu de nous avoir menti
Rien ne laissait prévoir une fin si soudaine
Ta vie s'est arrêtée je reste avec la mienne
Pour l'instant je n'veux pas, je ne peux pas y croire
Mon ami t'es parti sans même un au revoir
T'imagines aisément que grande est ma douleur
Les lundis à présent auront une couleur
Tu étais un homm' bien je te garde en mon coeur
Tu étais un homm' bien repose en ton Ailleurs
Il est des personnages que je veux oublier
Tu fais partie de ceux que j'aimerais garder
On tient aux souvenirs quand l'homme a été beau
Allez, j'te laisse partir. Adieu amico.